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Les écrits de Gérigé

Un petit tour

9 Août 2019, 13:12pm

Publié par Gérigé

Le Mont Ventoux

Le Mont Ventoux

Un petit tour

 

 

Dimanche 4 août

Au printemps, et encore plus l'été, j'aime bien faire un petit tour à vélo. Outre le fait que je prenne plaisir à pédaler, rouler est un bon complément d'entraînement lorsqu'on court. Cela permet de travailler l'endurance sans traumatisme musculaire. Les jambes tournent avec souplesse sans aucun choc comme en course à pied et on récupère beaucoup plus vite. En juillet/août je tourne en moyenne à une sortie par semaine de 50 à 70 km environ.

Après quelques escapades sans trop de côtes, j'aime bien faire du dénivelé. Je profite de l'été pour gravir quelques cols : le col de la Grande Limite, le col des Limouches, le col Jérôme Cavalli, le col de la Chaudière... dans le coin il y a de quoi s'amuser.

Avec 560 km de vélo dans les jambes et me sentant en bonne forme j'ai décidé, non sans appréhension, de me frotter au mythique Mont Ventoux demain matin.

 

Lundi 5 août

Lever à 5 h 15. J'ai préparé le maximum de choses la veille afin de partir le plus tôt possible. Il me faut un peu moins de 2 h de route pour rallier Malaucène, la ville où je démarrerai mon périple. Plus tôt j'y serai et mieux ce sera pour deux raisons : éviter la chaleur et le vent.

Il y a trois accès pour arriver au sommet. Le plus facile par Sault car la route est plus longue et présente donc des pourcentages moins élevés, par Malaucène très difficile et enfin par Bédoin encore un cran au-dessus. J'ai opté pour cette ascension car c'est celle du tour de France, la plus mythique et réputée la plus jolie. Je vais avoir une douzaine de kilomètres à parcourir de Malaucène à Bédoin puis la grimpée commencera et se terminera 21 km plus haut. Je n'aurai plus qu'à me laisser descendre pendant 21 km jusqu'à Malaucène où la voiture m'attendra. J'ai demandé conseil à Gérard qui a déjà monté le Ventoux plusieurs fois (www.gerardbetton.fr) et j'ai pris la précaution de lire quelques blogs d'habitués avant de m'engager. Extrait :

 

L'ascension du Mont Ventoux depuis Bédoin se fait en trois étapes. Une première étape aisée allant du village de Bédoin au tournant de Saint Estève. Cette étape de 5.5 kilomètres à faible pente, 4.5 % en moyenne, permet de se mettre en jambes. Une

 

deuxième étape de 8 kilomètres ralliant le tournant de Saint Estève au chalet Reynard. La pente moyenne passe alors à 9.4 % de moyenne. C'est probablement la partie la plus difficile du parcours. Une troisième et dernière étape de 6 kilomètres et de 8 % de pente

 

moyenne ralliant le chalet Reynard au sommet du Mont Ventoux. La difficulté augmente progressivement jusqu'au sommet. La fatigue accumulée et l'exposition au soleil et au vent rendent cet ultime tronçon particulièrement difficile.

Voir lien ci-dessous

Il est 8 h, c'est parti. J'enclenche ma montre GPS qui m'indiquera le chrono et le kilométrage. Sachant ce qui m'attend je démarre au ralenti pour sortir de Malaucène. Je veux garder le maximum d'énergie pour les 15 derniers kilomètres de montée là où le Ventoux commencera réellement. Pendant un peu plus de 3 km je roule sur la départementale 938 qui n'est pas très agréable car assez chargée en véhicules puis à un croisement je bifurque à gauche pour rejoindre Bédoin par la D19. Je me retrouve alors sur une jolie petite route bientôt bordée de pins qui monte doucement jusqu'au col de la Madeleine. Il y a très peu de circulation et c'est vraiment joli.

Un petit tour

Je file ensuite vers Bédoin toujours aussi tranquillement tout en guettant le Ventoux sur ma gauche. La traversée de Bédoin se fait tout en descente. Aujourd'hui il y a le marché. Plusieurs voitures sont garées au bord de la chaussée et il y a déjà pas mal de monde qui s'active. Arrivé au centre, je vois des cyclistes à l'arrêt discutant près de la fontaine. Un panneau indique Mont Ventoux 22 km. L'ascension va bientôt commencer. Je roule depuis près de 13 km quand j'emprunte la Route du Mont Ventoux pour sortir du village. Dans son article du 5 août 2011, Gérard parle d'une ligne de départ matérialisée sur la route. Je ne l'ai pas vue. Je pensais la trouver en sortant de Bédoin mais rien. En consultant google map à mon retour, j'ai vu le panneau kilomètre 0 sur la gauche au tout début de la Route du Mont Ventoux. La marque au sol n'est pas très nette mais je me souviens avoir vu ce panneau sauf que je suis resté fixé sur le slogan « location de vélos ». Le panneau se situe en effet auprès d'un loueur de vélos.

En sortant de Bédoin la route est assez large et sans s'en rendre compte, elle commence à s'élever. Le pourcentage est faible mais je le sens dans les jambes. Dans les hectomètres qui suivent je continue à chercher du regard une ligne par terre ou le kilomètre zéro puis j'arrive à un virage où un panneau indique Mont Ventoux 19 km.

L'antenne hertzienne du Mont Ventoux

L'antenne hertzienne du Mont Ventoux

Il faut me résigner, j'ai loupé la ligne. C'est dommage je n'aurai pas de point de repère sur mon temps. Mon but n'est certes pas de réaliser un chrono mais de gravir le Ventoux à mon rythme en faisant des pauses régulières quand ce sera nécessaire, prendre des photos, des vidéos et envoyer des messages à mes proches qui veulent tout savoir. Toutefois j'espère monter en 2 h 15 environ. Tant pis, désormais je vais décompter les kilomètres qu'il me reste pour arriver au sommet.

Depuis mon départ de Malaucène je me suis déjà arrêté à trois reprises pour prendre des photos ou filmer. A chaque fois j'ai stoppé le chrono mais dorénavant je le laisserai courir même si je m'arrête. Je considère que cela fait partie de ma montée.

Comme indiqué précédemment, les 5 premiers kilomètres sont aisés. Je sens que ça monte mais quand je fixe la route j'ai l'impression qu'elle est presque plate. C'est sans doute à cause de la largeur de celle-ci. Sur ma gauche je peux voir le sommet du Mont Ventoux et d'ici il ne paraît pas impressionnant alors que vu de loin en arrivant à Malaucène il montre toute sa puissance. Ce n'est pas pour rien qu'on le surnomme le Géant de Provence. Le point culminant est situé à 1 912 m d'altitude. En le gravissant depuis Bédoin je vais avoir plus de 1 600 m de dénivelé. Je continue ma montée tranquillement, profitant des dernières facilités, il y a un peu de plat et une petite portion de descente. J'ai déjà chaud mais je sais que les 2/3 de la montée sont assez abrités du soleil et au fur et à mesure avec l'altitude, la température ne devrait pas trop monter.

 

J'arrive au tournant de Saint-Estève après un peu moins d'une heure d'efforts très modérés. Et ça attaque très fort. C'est très raide tout de suite. Pas de panique ! Je mouline. De toute façon je n'ai pas le choix. Très vite il me reste un seul pignon de réserve et puis plus aucun. A part quelques rares moments de répit, je vais rouler en 34/25 tout le long (petit plateau/grand pignon). Jusqu'à présent je n'ai croisé quasiment aucun cycliste et ça y est j'en vois un en point de mire. Je me rapproche de lui, mètres après mètres. En arrivant à sa hauteur je le salue. C'est un étranger qui me dit bonjour dans sa langue. Je réalise qu'il monte en VTT. J'avance dans de longues portions ombragées au milieu d'une forêt de pins. La route est vraiment jolie mais très pentue. A partir de là et jusqu'au chalet Reynard je vais croiser plusieurs cyclistes. Je me fais pas mal doubler, parfois par de véritables fusées. Chacun grimpe à son rythme, dans sa bulle. Nombreux font des pauses régulières. C'est dur pour tout le monde. Quelques-uns montent en vélo électrique. D'autres ont leurs supporters au bord de la route, une voiture suiveuse qui les ravitaille régulièrement. En ce qui me concerne j'ai un petit sac à dos avec le matériel pour réparer une chambre à air en cas de crevaison, mon téléphone, 3 barres énergétiques et un coupe-vent. Sur le vélo j'ai amené 2 bidons. Je sais qu'il y a une source dans le dernier tiers du parcours où je pourrai faire le plein. Ce sont les premiers hectomètres de montée et j'en bave très sérieusement. Mon rythme cardiaque est élevé. Alors qu'il reste 12 km de montée je décide de m'arrêter pour reprendre mon souffle. Je bois un coup et mange un morceau. J'ai un coup au moral en me disant que ce n'est pas possible de galérer autant dès le début. Je pense même à rebrousser chemin si je constate que je suis incapable de résister. La pente est extrêmement raide.

Je repars et après quelques instants ça va mieux. Entre Reste 15 km et Reste 12 km, il y a des passages à 11, 12 ou 13 %. C'est la partie que j'ai trouvée la plus difficile de l'ascension. Depuis 2 ou 3 kilomètres j'ai enfin repéré des bornes kilométriques sur le côté qui indiquent le kilométrage restant jusqu'au sommet et l'altitude. Les bornes passent très lentement mais elles m'aident dans ma progression. Dorénavant grâce à elles et ma montre qui indique le kilométrage parcouru depuis mon départ je ne cesse de décompter dans ma tête : plus que 12 km... plus que 11 km... A 10 km du sommet je m'arrête une nouvelle fois pour prendre une photo de la borne. J'en profite pour envoyer des messages à plusieurs membres de ma famille et m'hydrater. Cela me fait une autre pause assez longue.

Un petit tour

Je me remets à pédaler, il me reste désormais moins de 10 km. C'est motivant, un seul chiffre à décompter. Cela donne le sentiment d'être déjà très près du but et puis j'arrive dans des kilométrages que je connais bien. En effet, les cols que j'ai l'habitude de monter font plus ou moins 10 km voire beaucoup moins. Plus que 9,9 km... plus que 9,5 km… Plus que 9,2 km... Les hectomètres s'égrènent lentement. Je commence à voir des cyclistes descendre à toute vitesse. Ils ont dû partir tôt ou bien ils ne sont pas allés jusqu'au sommet. Je double un couple accompagné d'un jeune garçon qui montent. Il est vraiment très jeune. Je dirais 12 ans tout au plus. Le père qui est aussi à vélo l'encourage et le pousse de sa main droite. Ils vont monter ainsi jusqu'au bout. Reste 9 km... Plus que 2 km très durs normalement, jusqu'au chalet Reynard. Ensuite j'aborderai la dernière portion du Ventoux avec le sommet en point de mire.

Il y a quelques jours, j'ai gravi toute cette route avec le petit bonhomme Google. J'ai pu avoir un aperçu du décor et constater qu'il y avait plusieurs longues lignes droites au début. En revanche, cela ne permet pas de se rendre compte de la pente. J'essaie de me souvenir de l'endroit où se situe le chalet. Cela m'occupe l'esprit un moment. Reste 8 km... Je gère. C'est très calme. Quelques cyclistes et très peu de voitures. Au gré des virages, je commence à apercevoir les pentes dénudées qui caractérisent le sommet du Ventoux. J'avance lentement mais sûrement. La défaillance des premiers kilomètres n'a été que passagère. La montée est toujours très difficile mais j'ai encore des réserves d'énergie et j'ai trouvé le bon rythme.

J'ai déjà vidé mon premier bidon. Je ne peux pas dire que je souffre de la chaleur mais à vélo j'ai toujours besoin de beaucoup boire et plus l'altitude est élevée, plus le corps se déshydrate. Reste 7 km, j'arrive au chalet Reynard qui est un hôtel restaurant. C'est là que la route provenant de Sault rejoint la mienne sur la droite. Dans le virage j'aperçois un panneau indiquant WC et eau potable. Il me reste la moitié d'un bidon d'eau mais je décide de continuer mon chemin.

Avant de choisir la date du 5 août j'ai consulté le bulletin météo du Ventoux. Les prévisions indiquaient peu de vent et c'est bien le cas. Il me reste 6 gros kilomètres à parcourir et cela fait 2 h 12 min que je roule. Les pourcentages sont moins élevés. Fini les 9 ou 10 % de moyenne pour quelques temps. La végétation se fait de plus en plus rare et sur la gauche la vue panoramique sur la Provence 1 500 m plus bas est magnifique. De là jusqu'au sommet je vais croiser de plus en plus de cyclistes et de voitures. Le côté droit de la chaussée, assez large, est alors réservée aux cyclistes par un marquage au sol. C'est une bande cyclable agréable. Bientôt je vois enfin le sommet du Ventoux avec sa tour hertzienne. Je ne suis plus qu'à quelques encablures.

Un petit tour

Reste 5, pente à 7 %. Tout va bien. Je sais depuis plusieurs kilomètres que je vais y arriver. En revanche j'ai mal aux reins depuis un bon moment. Je fais toute l'ascension assis sur ma selle. J'essaie de m'étirer par moment mais ce n'est pas évident. Rien de bien grave, c'est juste normal. Je n'ai pas l'habitude de soutenir ce type d'effort aussi longtemps. J'ai soif. Mon bidon est vide. Je guette la source que je trouve dans un virage entre Reste 5 et Reste 4. Un petit filet d'eau coule. Je remplis un quart de bidon que je bois intégralement puis je remplis à nouveau mon bidon. Ça devrait suffire pour ce qu'il me reste à faire. Si je n'ai plus d'eau pour la descente ce n'est pas grave. J'en aurai dans la voiture. Reste 4 km. En consultant le relevé de ma montre au retour, j'ai conclu que j'ai fait 7 pauses entre Reste 15 et le sommet pour une durée avoisinant les 25 min. Il m'a fallu, par exemple, 4 min pour remplir ma gourde à la source, je me suis arrêté près de 6 min à la borne Reste 10 km...

C'est les derniers kilomètres. Soudain je sens une forte odeur de moutons. Un peu plus loin j'aperçois un troupeau en contre-bas. Reste 3 km. Un photographe professionnel posté au bord de la route me fait signe. Je lui demande combien ça coûte. Il me mitraille et quand j'arrive à sa hauteur il me glisse une carte que je coince dans mon cuissard. Bien joué ! Eh!! Beau cliché, non?

Reste 2 km, pente à 7,5 %. Depuis un moment je guette le sommet et la stèle en mémoire de Tom Simpson le cycliste décédé le 13 juillet 1967 lors de la 13e étape du tour de France. Dans ces dernières pentes il y a du monde. Je double quelques cyclistes qui n'en pouvant plus continuent à pied ou qui roulent plus lentement que moi. Des touristes s'arrêtent en voiture pour prendre des photos. Une Porsche descend le Ventoux. Reste 1 km. Je m'arrête pour prendre la borne en photo, filmer un peu et profiter de la vue. Je me jure que ce sera le dernier arrêt.

Un petit tour

Je repars et passe enfin auprès de la stèle dédiée à Simpson. Il s'est écroulé à 900 m du sommet. Après être resté plus de 40 min étendu à même la caillasse au bord de route, il décédera dans l'hélico qui l'amenait à l'hôpital. 50 ans après cet événement, les images de ce drame demeurent saisissantes. Le monument à sa mémoire est jonché de bidons laissés par des coureurs pour lui rendre hommage. Un des facteurs qui a causé sa mort est la déshydratation.

Il ne me reste plus grand-chose à parcourir mais la pente est à nouveau très raide. Je roule depuis bientôt 3 heures et la fatigue se fait sentir. Reste 700 m. J'entends quelqu'un parler fort derrière moi. C'est un cycliste en danseuse et sourire aux lèvres. Il me passe en un rien de temps. C'est un habitué. Il semble frais comme un gardon. Une autre stèle en l'honneur des cyclotouristes et cyclosportifs pour leur courage et leur volonté de vaincre a été érigée ici par le cyclo club de Brugge en Belgique. C'est dur. Je zigzague pour diminuer la pente. Dernière borne kilométrique qui m'indique Reste 507 m, pente à 11 %. Je cale et effectue un dernier arrêt. Je bois un coup, reprends mon souffle et repars. Il me faudra plus de 5 min pour atteindre le sommet sans mettre pied à terre. Je suis pris en photo par un autre photographe près de l'arrivée.

Dans les derniers mètres, une piste cyclable est aménagée jusqu'au sommet. L'arrivée est proche. OUF !!! J'y suis !!! Stop chrono. Le panneau sommet du Mont Ventoux est situé au pied de la tour hertzienne au milieu des étals des marchands de bonbons. On y trouve de nombreux cyclistes heureux d'avoir terminés, mélangés aux touristes souhaitant voir la vue imprenable. Voyant une femme prendre en photo son mari, je lui demande de me prendre aussi. Il faut faire un peu la queue car tout le monde veut son cliché. Je suis content. Fatigué mais pas épuisé. J'ai soif mais je n'ai plus d'eau. Je décide de rester un petit peu pour prendre quelques photos et profiter de la vue. C'est splendide et à 1900 m d'altitude, il fait bon.

La joie d'avoir fini

La joie d'avoir fini

Vue sur la Provence

Vue sur la Provence

La route par laquelle je suis monté

La route par laquelle je suis monté

Je descends quelques dizaines de mètres au virage suivant pour observer la vue côté nord. Je prends des photos et je filme.

Vue sur les paysages du nord

Vue sur les paysages du nord

Le début de la descente vers Malaucène

Le début de la descente vers Malaucène

C'est le moment de descendre. C'est parti !! Je ne suis pas un fan des descentes à vélo car je ne suis pas un pur cycliste et je les crains. Je reste prudent. Premier virage et je suis pris en photo par un dernier photographe. Dans cette descente je réalise la dureté des pentes car je prends très vite de la vitesse. La descente se fait sans encombre. Je suis surpris de voir de nombreux cyclistes encore monter alors qu'on s'approche de midi. Je croise un hurluberlu qui monte en monocycle. Cela dit... il marche à côté de son monocycle ! Cette descente est tout de même un régal. La route est large et propre. Plus je me rapproche de Malaucène et plus je sens la chaleur grimper. En bas il fait 32 °C. Bientôt je rejoins ma voiture. Ma montre indique 55,5 km. Il est temps de rentrer.

 

Mardi 6 août

J'ai mis 2 h 31 min 5 s pour couvrir les 21,6 km de Bédoin au sommet. Ce chrono n'a rien d'extraordinaire mais je suis très satisfait. J'ai lu quelques remarques de coureurs sur le net depuis que je suis rentré. Certains conseillent d'avoir au moins 2 500 km dans les jambes et quelques montées spécifiques peu de temps avant pour affronter le Ventoux. D'autres ajoutent qu'il vaut mieux être équipé d'un triple plateau.

Il est évident que je manque de kilomètres. Engranger des kilomètres est la base du cyclisme pour que le corps s'habitue à résister à l'effort. Je suis très endurant grâce à la course à pied mais il ne m'aurait pas fallu moins de 500 km avant de venir. Malgré la difficulté, je me suis fait plaisir. Je retiendrai que la montée par Bédoin est jolie, plus belle que celle par Malaucène. L'ascension est extrêmement difficile. Les kilomètres que j'ai trouvés les plus durs sont de Reste 15 à Reste 12 ainsi que les deux derniers.

Avec le recul, il faisait tout de même chaud et j'aurais eu besoin de plus m'hydrater.

Maintenant que je connais le Ventoux, j'y retournerai peut-être avec comme objectif de m'arrêter moins et d'améliorer mon chrono...

Pour info, les bons grimpeurs mettent moins de 1 h 15 pour atteindre le sommet. Quelques-uns ont mis moins d'une heure. Pour arriver à de telles perfs, on sait très bien que le dopage n'est pas loin.

Des milliers de cyclistes de toutes nationalités gravissent le Ventoux chaque année. C'est un sommet mythique. Les plus entraînés s'amusent à le monter 3 fois dans la même journée par les 3 accès. On les appelle les cinglés du Ventoux. Voir les liens ci-dessous.

Mon équipement : J'ai acheté mon vélo d'occasion à un triathlète le 6 août 2004. C'est un Wheeler (marque allemande) qui pèse (10 kg). Il est équipé d'un double plateau 34/50 et d'une cassette 12/25.

 

Gerry GALTIER, août 2019

L'exploit de Michel Fasy il y a quelques années

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Mon ascension

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Le dénivelé

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